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L’envol du photovoltaïque prend du plomb dans l’aile

avec les décisions Fillon

La Région Bretagne rassure une filière balbutiante !


Rennes, le 26 mai 2011


La filière photovoltaïque française est chaos depuis le coup de frein donné par le gouvernement français en décembre 2010. Ce dernier a imposé un moratoire afin de contrôler la bulle spéculative créée grâce à l’adoption de tarifs de rachats particulièrement avantageux. Sur ce constat, nul doute, les entreprises sérieuses du secteur ne le nient pas, on a pu d’ailleurs s’en rendre compte à l’automne, lors d’une première révision des tarifs de rachats. Des acteurs du secteur reconnaissaient alors qu’un tarif abaissé permettrait d’assainir la filière en mettant un terme aux démarchages peu scrupuleux auprès de particuliers avec des propositions techniques et financières plus que discutables,  ou encore à la multiplication de projets de centrales au sol très consommatrices d’espaces et génératrices de conflits d’usages, par rapport aux activités agricoles notamment.


Mais force est de constater que le gouvernement a agi sans discernement, fragilisant des entreprises en pleine expansion dont les plans de charge ont été revus et surtout la structuration d’une filière naissante devant répondre aux impératifs du Grenelle de l’environnement et de la règle européenne des 3x20. La méthode est donc largement discutable. On le sait, depuis le travail de l’économiste John Kenneth Galbraith (Le nouvel Etat industriel aux éditions Gallimard), sans soutien public, point de décollage industriel possible. On peut donc aisément imaginer qu’un gouvernement pro-nucléaire comme celui de M. Fillon souhaite contrôler le développement de la filière pour qu’elle ne risque pas à terme, excusez-nous le mauvais jeu de mots, de faire de l’ombre à l’électricité née de l’atome. L’éolien, quelques mois plus tôt, avait subi un sort identique avec l’adoption cette fois-ci de règles d’implantation durcies. 


Quoi qu’il en soit, le nouvel arrêté tarifaire publié le 5 mars 2011 (doc.1 arrêté du 4 mars 2011) change le paysage de la filière et la fragilise financièrement avec des difficultés à venir également pour les porteurs de projets à la recherche de fonds. C’est toujours la même musique, pour investir, il faut des garanties. En ce sens, l’apaisement réglementaire et l’affirmation d’un choix politique et industriel clair constituent deux éléments déterminants. Il aurait fallu pour ce faire que le gouvernement se concentre sur la structuration de la filière. Il n’en a rien été, la logique de production a guidé son choix, il complexifie l’approche administrative avec des tarifs ajustables et joue la carte de la concurrence en introduisant des appels d’offres pour les projets de 100 kwc.


A l’inverse, la Région Bretagne a bien identifié les risques encourus pour une filière encore peu structurée, émergente peut-on dire. Il n’existe par exemple que deux fabricants de panneaux solaires en France dont un, Sillia (http://www.sillia.com/) à Lannion (22), qui a permis de sauver une cinquantaine d’emplois ouvriers de la filière des télécoms après une session de formation des salariés.


Dans la tourmente, la Région a mené un travail de concertation avec l’ensemble des acteurs de la filière (cf. vidéo table ronde de Lannion du 5 mai 2011) pour déterminer un plan d’action adapté en fonction de ses possibilités mais avec un objectif : consolider la filière. Cela se traduira par des mesures immédiates comme un plan de communication pour redorer le blason d’une filière affaiblie par le moratoire ou encore l’accélération de l’étude sur les potentiels photovoltaïques du patrimoine bâti régional, l’élaboration d’une charte qualité des installations afin de créer un climat de confiance.


La Région plaidera également auprès du gouvernement (doc.2 vœu de la Région Bretagne adopté le 25 mai 2011) en faveur des outils nécessaires à la structuration d’une filière industrielle et pour la régionalisation des tarifs en fonction de l’ensoleillement régional. Surtout, elle maintient son objectif de 400 MW de production électrique issus du photovoltaïque en 2020, dans le cadre du Plan électrique breton signé en janvier 2011.


vœu de la Région Bretagne adopté le 25 mai 2011

arrêté du 4 mars 2011

LA FILIAIRE SOLAIRE EN DANGER ...

A l'occasion des journées européennes du solaire, les représentants de la filière en Bretagne Bruno CASSIN, Pdg de SILLIA Energie et Bruno ROSEC, vice-président de l'association "Touche pas à mon panneau solaire" font part de leurs doutes à Dominique RAMARD, conseiller régional BRETAGNE Ecologie, président de la commission environnement, délégué à l'énergie et au climat ...

POINT PRESSE

Dominique RAMARD ( Conseiller Régional BRETAGNE Ecologie )

Président de la commission environnement, Délégué à l'énergie et au climat, dans l'entreprise SILLIA ( Lannion) à l'occasion des Journées Européennes du solaire.

Journées Européennes du Solaire en Côtes d’Armor

Cette table ronde a eu lieu à Lannion (image 019), sur le site de l'entreprise Sillia, le 5 mai 2011 deux mois jour pour jour après l'adoption par le gouvernement d'un nouvel arrêté fixant entre autres les nouveaux tarifs et les nouvelles conditions du rachat de l'électricité d'origine photovoltaïque. Le point en images avec les principaux acteurs de cette rencontre dont le but était de s'accorder sur les moyens à mettre en oeuvre pour sauver la filière bretonne du photovoltaïque.

A l'occasion des journées européennes du solaire, la Région a organisé une rencontre avec l'ensemble de la filière photovoltaïque présente sur le territoire breton.

La centrale photovoltaïque sur le toit de l'école Jean-Jaurès de Trégueux a été inaugurée le 5 mai 2011 en présence de Dominique Ramard, conseiller régional délégué à l'énergie. Tout irait pour le mieux si ce n'est quand même que cette centrale n'est toujours pas connectée au réseau ! La faute à des démarches administratives toujours plus complexes et à ERDF qui ne se presse pas pour permettre à cette installation de fonctionner. Une situation qui a le don d'agacer Jean Basset, le maire de Trégueux. Autre souci : les conséquences du moratoire gouvernemental et des nouvelles règles fixées pour partie par l'arrêté du 5 mars 2011.

Dans ce nouveau contexte, le projet de la ville de Trégueux n'aurait tout simplement pas pu aboutir. La galère n'est donc pas terminée pour les élus et collectivités locales qui souhaitent s'engager dans des démarches énergétiques soutenables à l'échelle de leurs territoires.

Une installation photovoltaïque exemplaire....

mais toujours pas connectée


Les initiatives locales victimes d'une réglementation instable et complexe

Le photovoltaïque avec EMRENN

La ministre de l'Ecologie Nathalie Kosciusko Morizet vient d'annoncer le lancement des appels d'offres pour l'éolien offshore. A la clé, un développement industriel qui pourrait en partie profiter à la Bretagne et 10 000 emplois selon la Ministre.

Dans le même temps, la filière photovoltaïque est à l'agonie. Le moratoire imposé par le gouvernement Fillon en décembre 2010 a sérieusement planté la filière. Le réseau Touche pas à mon panneau solaire annonce sur son site la disparition d'une entreprise sur deux en un an ce qui correspond à 15 000 emplois perdus !

Nous sommes aujourd'hui dans la zone artisanale de Vern sur Sèche. Nous rencontrons Eric Lemeux, gérant de la société coopérative EMRENN ainsi que Jean-Pierre Martin, dont la société est aujourd'hui en sommeil.

Et SI une partie

de la solution

résidait dans le

PLAN B